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Comment décrypter une étiquette de vin
information fournie par Le Particulier pour Conso 05/08/2020 à 07:30
Temps de lecture: 4 min

Comment décrypter une étiquette de vin (Crédits photo : Shutterstock)

Comment décrypter une étiquette de vin (Crédits photo : Shutterstock)

Les étiquettes ne sont pas seulement des éléments marketing servant à différencier les différentes cuvées proposées chez votre caviste ou votre supermarché. Vous y trouverez une foule d’informations utiles au moment de votre choix. La contre étiquette, située au dos de la bouteille, est également bien instructive. Comment savoir les décrypter : on fait le point ensemble.

L’appellation, pour identifier à coup sûr la région de production

Il existe aujourd’hui, selon les derniers chiffres de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) 363 appellations d’origine concernant le vin et les eaux-de-vie. Sa mention doit obligatoirement être mentionnée sur l’étiquette figurant sur le flacon.

A cette longue liste viennent s’ajouter les Indications Géographiques Protégées (IGP), dont le cahier des charges et généralement moins contraignant que l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) ou l’AOP (Appellation d’Origine Protégée). Ces catégories rattachent le vin à un terroir de production, à la différence des vins sans indications géographiques (les ex vins de tables), remplacés désormais par l’indication Vins de France, lorsque les raisins ont été produits et vinifiés dans l’hexagone. Dans la plupart des cas, le producteur ajoute la région de production (Bordeaux, Bourgogne, Loire, Alsace…).

Le nom de la cuvée

Chaque cuvée peut porter un nom spécifique, librement choisi par le producteur. Il sert à identifier une cuvée et à lui conférer parfois toute sa notoriété (par exemple Cuvée Cristal des champagnes Roederer, Cuvée La Mouline de Guigal…). Certaines mentions sont toutefois réservées à des vins bénéficiant d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOP) ou d’une Indication Géographique Protégée (IGP). Tel est ainsi le cas des termes suivants : abbaye, bastide, campagne, chapelle, château, clos, commanderie, cru, domaine, mas, manoir, mont, monastère, monopole, prieuré et tour.

Le nom du producteur

L’embouteilleur doit nécessairement apposer son nom sur l’étiquette et son adresse. Son statut doit également être précisé : propriétaire, lorsqu’il met en bouteilles les vins élaborés avec des raisins issus de sa propre exploitation, négociant lorsqu’il s’agit de vins issus de raisins achetés à un autre propriétaire.

En champagne , ces mentions sont précisées sous la forme d’un code : RM, pour récoltant manipulant, NM pour négociant manipulant, CM pour coopérative de manipulation, RC pour récoltant coopérateur, SR pour société de récoltants, ND pour négociant distributeur ou encore MA pour marque d’acheteur.

Le cépage

Quelques 270 cépages sont autorisés en France. Le nom de ceux composant la cuvée peut être indiqué sur l’étiquette, mais ce n’est pas obligatoire. Lorsqu’un seul cépage est mentionné, il doit entrer dans la composition du vin au moins à hauteur de 85 %. Lorsque plusieurs cépages sont indiqués, le vin doit être issu à 100 % de ces cépages.

Les mentions sanitaires

Le producteur doit nécessairement faire figurer un certain nombre de mentions dites « sanitaires » comme le logo barré représentant une femme enceinte. Il en est de même de la présence de certains allergènes comme les sulfites, les œufs et produits à base d’œufs, le lait et produits à base de lait.

La teneur en alcool doit également être indiquée, mais avec une tolérance de 0,5 % par volume. Ainsi, un vin indiquant un degré alcoolique de 14 % contient en réalité entre 13,5 et 14,5 % degrés d’alcool. Cette tolérance est même de 0,8 % pour les vins bénéficiant d’une AOP ou d’une IGP, stockés en bouteille pendant plus de 3 ans, pour la plupart des vins mousseux et des vins de liqueur.

Le millésime

Contrairement à une idée reçue, sa mention n’est pas obligatoire. Lorsqu’un millésime figure sur la bouteille, le vin doit être composé d’au moins 85 % de raisins récoltés cette année-là. Certains vins, non millésimés, sont issus de l’assemblage de plusieurs millésimes différents. Tel est le cas par exemple des champagnes « sans année » ou « non millésimés ».

La contenance de la bouteille

Elle doit être indiquée en millilitres, centilitres ou litres. La bouteille la plus répandue a une capacité de 75 cl. Mais il en existe de nombreuses autres : la demie (37,5 cl), le clavelin (62 cl, réservé au vin jaune du Jura), le magnum (1,5 l), le double magnum ou jéroboam (3 l), le réhoboam (4,5 l), le mathusalem ou impériale (6 l), le salmanazar (9 l), le balthazar (12 l) et le nabuchodonosor (15 l), notamment.

La classification

Certains vins bénéficient de mentions comme « grand cru », « premier cru», « crus classés », « crus bourgeois », « crus artisans »… Elles sont liées à la qualité du vin et sont réglementées. Elles concernent soit le terroir dont sont issus les raisins (mentions grand crus ou premiers crus) ou liés à la propriété elle-même.

La mention « bio »

Plus de 12 % du vignoble français (94 000 hectares) sont aujourd’hui en bio ou en conversion. Lorsque le vin revendique cette mention, elle est indiquée par l’apposition d’un label (AB, la feuille européenne, bio cohérence).

Les vins en biodynamie sont reconnaissables par leurs labels Biodyvin et Demeter. Il existe d’autres labels indiquant que le producteur est respectueux de l’environnement : Nature et Progrès, Terra Vitis, Haute Valeur Environnementale (HVE) ou encore AVN (association des vins naturels).

Pour pouvoir apposer un de ces labels, le vin doit faire l’objet d’une certification par un organisme indépendant. Mais l’absence d’une telle mention ne signifie pas pour autant que le vin n’est pas respectueux de la nature. Ainsi, les vins du domaine de la Romanée Conti sont en bio depuis 1985 et en biodynamie depuis 2007 sans qu’une telle mention ne figure sur les étiquettes.

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